jeudi 2 octobre 2008

Mes vacances !

Enfin un peu d'activité physique


  1. L'université de Pékin 北京大学

Je suis allé voir Jin Zi Xiong à son université, à ¾ d'heure de métro puis bus (mon premier bus, avec lui heureusement). Ça fait bizarre d'avoir fait tant de distance hors du centre et de tomber sur...encore des grattes ciel, un quartier moderne à la sortie du métro.

Le campus est assez grand (6000 étudiants)mais ce n'est pas le plus grand. C'est comme une petite ville autonome, il y a des magasins, des laveries, des petits immeubles d'habitation (Olivier est dans une chambre de 4), une vingtaine de cantines, un atelier de réparation de vélos. Et surtout il y a plein de gens alors qu'un campus français serait désert un dimanche ! C'était leur journée présentation des clubs, et Olivier m'a inscrit à son club de théâtre en tant que supporter officiel. Ici les clubs n'ont pas trop de moyens : leur scène de théâtre sera un espèce de petit hall qu'il vont aménager. S'ils jouent bien, ils pourront peut-être jouer dans une vraie salle.

Ce qui est joli sur ce campus, c'est leur parc. Vraiment bien léché, avec lac (mais pas de vieux qui crient), etc. J'aurais aimé faire le tour, mais on est allé manger, Olivier m'invitait au RU. On a essayé de parler un peu en chinois un moment, il reprenait chaque phrase, mais j'avais l'impression de progresser ! C'était cool.

Après on est allés au gymnase de bad, et ça a commencé à devenir très intéressant. Comme ce n'était pas trop plein, on a loué un terrain et on a joué un peu (bon je dois dire que ce n'est pas un as du volant à plumes). Quand il a été crevé, Olivier a cherché d'autres gens pour jouer avec moi, il est vraiment adorable. Et j'ai pu me faire comme ça deux heures de bad ! Yavait un type de 42 ans pas mauvais qui avait un niveau C (pour ceux à qui ça parle). En France, c'est impossible de trouver quelqu'un qui cavale comme ça à 42 ans... Après Olivier est allé chercher le gérant (un ancien champion apparemment, là je commençais à frétiller), mais il était un peu rouillé le champion, et on a donc fait du double avec deux autres ! J'ai pu ressentir les bienfaits du sports dégouliner sur mon visage, et mouiller un peu le maillot ! ça fait du bien ! (il fait encore bien chaud à Pékin : 25 °C aux heures chaudes).

Ensuite on a un peu parlé avec le « vieux » (il paraissent toujours plus jeunes ici), grâce à Olivier qui faisait l'interprète, sur le bad en France et en Chine. Il m'a proposé de venir jouer avec des « presque pros », à un autre endroit, faudra voir, mais sans Olivier je ne suis rien, ça se fera surement pas...


  1. Les vacances : je fais mon touriste « de base ».


-Lundi : rien ! Fatigué du bad peut-être, la seule chose qui me fait sortir de l'hôtel, c'est le housekeeping qui m'appelle pour me demander si ils peuvent nettoyer ma chambre(comme chaque jour).


-Mardi : la grande muraille, oui madame ! The great Wall ! Celui qui n'a pas gravit la grande Muraille n'est pas un brave, dit le proverbe chinois (à moins que ce ne soit le ministère du tourisme ?). J'allais donc pas laisser passer l'occasion de devenir brave. Au final, j'ai surtout été « bien brave » (vous verrez)...

Je n'ai pas choisi le site phare le plus visité d'après le Routard. J'ai été à Mutianyu qui reste très très visité. La muraille y est quand même restaurée sur plusieurs kilomètres, mais l'environnement reste sauvage. Effectivement la vue était très belle : montagnes et forêts font rêver, sans pouvoir y aller ! On ne peut pas sortir de la zone aménagée (pas vraiment de chemins). C'est dommage, apparemment la rando n'est pas encore dans les mœurs des chinois, pourtant, il y aurait de quoi faire! Bref...ça a déjà été une histoire pour y arriver. C'est à 90 km du centre de Pékin, autrement dit, le bout du monde. Le bus n'est pas très rapide, et il y a un max d'arrêts. En montant je dis au chauffeur que je vais à Mutianyu (“我去到慕田峪”). La dame en bleu fait mine de m'indiquer un autre bus, mais le chauffeur dit que c'est bon (il ya un changement, à michemin je dois prendre un minibus à Houairou dixit le Routard). Après une heure et demie, ils me disent de descendre avant Houairou. Apparemment, ils avaient prévenu un taxi au black qu'il yavait un lao wai à pigeonner... Une fois descendu là au milieu de nulle part, je n'aperçois pas de bus pour ma correspondance. Il n'y a guère d'autre choix que d'accepter à contre-coeur la proposition de ce taxi : 80 yuans pour les 35km restants. C'est spécial d'accepter « un service » tout en ayant la rage contre celui qui nous le rend. En plus il me dit « votre chinois n'est pas très bon ? » et je dis que oui, et je pense : "évidemment sinon je me ferais pas avoir aussi facilement !"

Il essaye encore de me proposer de m'attendre pour le retour ! Non merci ! 太贵 trop cher que jlui dit. Et il a quand même insisté un peu ! Voilà, j'ai été un touriste bien brave comme vous voyez, j'ai été à la Grande Muraille!

Mais sans rancune au final, parce que ça valait vraiment le voyage (5 heures de trajet aller-retour). Elle mérite bien sa réputation la grande, avec ses pentes qui serpentent à perte du vue, ses marches soit trop petites, soit trop hautes, ses tours de garde ! Ya de quoi mitrailler ! Et aussi de quoi se balader ! J'ai fait l'aller retour des deux côtés, jusqu'à la limite autorisée. C'est très frustrant : d'un côté, ils n'ont pas encore restauré jusqu'en haut de la montagne ! Mais c'est quand même une bonne suée et ça chauffe les mollets (pentes à 45° quasiment). J'ai aussi pris un bon coup de soleil. Eh oui, il fait encore beau ici.

De l'autre côté on aperçoit des parties non restaurées, jolies, des tours sur les crêtes, et derrière, c'est la Mongolie. Je vais mettre des photos sur flickr.

Belle journée donc (j'ai enfin réussi à me lever à 6h). Au retour j'ai eu un bus direct (pour 16 yuans!), car il yen a, ce que voulais certainement me dire la dame de bus le matin, mais ce que le routard ne mentionnait pas. Les dames dans les bus (en uniforme bleu) servent à vendre les tickets à ceux qui n'ont pas de carte magnétique, et à annoncer les arrêts. Le car était bondé au retour, avec des gens debout dans l'allée. Peu avant d'arriver, il a percuté un rétro de 4x4, et on a du finir à pied jusqu'au métro ! Mais vraiment une bonne journée : arnaque, sport et tourisme, le titre de mon prochain film sur la Chine.


-Mercredi : 1er Octobre, jour de fête nationale, j'aurais mieux fait de pas sortir de « chez moi ». Déjà en ville c'est la folie dans la rue, niveau monde. Mais j'ai décidé d'enchainer sur une autre excursion touristique : le palais d'été. Un peu moins loin, mais encore un bus à prendre. Celui indiqué par le routard n'existe pas (décidément il me broute ce (b)routard). Je mets une heure à trouver le bon, je descends pas au bon arrêt parce que la dame en bleu parle trop vite, tous les arrêts ont le même nom à mes oreilles. Elles parlent toutes comme si elles avaient peur que chaque mot leur brûle la langue, c'est énervant. Résultat je marche encore une demie heure au milieu de centaines de bus, je respire, c'est un bonheur ! Et je suis crevé en arrivant au palais. Là le spectacle est assez impressionnant : tous les pékinois se sont donnés rdv ici on dirait. C'est jaune de monde ! Mais je raque quand même mon entrée, je suis pas venu pour rien. C'est un lieu qui doit être grandiose quand c'est calme. Là c'est un peu trop peuplé : je fais le calcul, avec 6 millions de visiteurs annuels, un jour comme aujourd'hui il ya au moins 20 000 personnes dans la place. Heureusement, c'est grand, mais près de l'entrée, on pouvait à peine circuler. La foule est étourdissante, fatigante, énervante...à la fin de la journée j'avais envie de foncer dans le tas, de m'enfuir dans un monastère shaolin à tout jamais.

Bon c'était quand même beau. Grand lac dont je fais le tour, temple bouddhiste majestueux tout en hauteur (type tibétain, car déjà à l'époque, l'empire essayait de se garder le Tibet dans la poche). Sinon les bâtiments sont toujours un peu dans le même style impérial qui finit par être blasant après la Cité, et le temple du ciel. On y voit aussi un bateau en pierre qui coutât la peau des fesses pour que l'impératrice Cixi puisse y prendre le thé, et un pont à 19 arches célèbre. Ce qui est fou c'est de savoir que cet immense lac et cette énorme colline de la Longévité Millénaire sont totalement artificiels ! (ils ont été construits par la main de l'homme, quoi).


Aujourd'hui je suis allé dans un parc en courant, et que ça faisait tout bizarre dans la poitrine et ça piquait un peu les yeux. Le ciel voilé témoigne de la pollution depuis la fin de la circulation alternée. Dans le parc pour mon plus grand bonheur, j'ai pu trouver un peu de calme et un coin quasi-désert (a part une mamie qui faisait, comme moi, sa gymnastique).


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